Sourire rendrait plus heureux, la rétroaction faciale

L’hypothèse de la rétroaction faciale affirme que les expressions faciales influencent nos émotions.

Ainsi, les expressions faciales ne sont pas seulement le résultat de nos émotions, mais sont également capables d’influencer nos émotions. En d’autres termes, le fait de sourire peut vous rendre plus heureux !

Recherches sur l’hypothèse de la rétroaction faciale

Plusieurs recherches portant sur la rétroaction faciale ont été réalisées. Celles-ci ont révélé que la suppression des expressions faciales des émotions peut diminuer l’intensité de ces émotions!

Le Botox pour soigner la dépression?

Récemment, l’utilisation de Botox pour paralyser temporairement les muscles faciaux a également fourni un solide soutien expérimental. En effet, il s’avère qu’un mécanisme de rétroaction faciale est impliqué dans l’émotion. Des personnes dépressives, d’une étude, signalaient une diminution de symptômes dépressifs après une injection de Botox. Cette dernière paralysait leurs muscles du front. Par conséquent, le froncement du front, associé à l’humeur triste, était bloqué. Les résultats de cette étude et d’autres suggèrent que la rétroaction faciale module le traitement neuronal du contenu émotionnel.

Le Botox pour ne pas plisser le front permettrait de se sentir moins déprimé?

Sourire rend plus heureux

Tout d’abord, dans une tentative d’évaluer objectivement l’hypothèse de la rétroaction faciale, d’autres chercheurs ont conçu une expérience intéressante. Ils ont volontairement caché les véritables objectifs aux participants. Les participants ont seulement su qu’ils participaient à une étude visant à déterminer la difficulté d’accomplir certaines tâches. Les instructions aux participants différaient. Dans les groupes expérimentaux ils ne pouvaient pas utiliser leurs mains ou leurs bras pour faire les tâches. Ainsi, les trois conditions pour tenir le stylo étaient celles-ci:

  1. dans les bouche, positionné entre les lèvres contractant le muscle orbiculaire de la bouche entraînant un froncement de sourcils
  2. la position des dents contractant le muscle zygomatique majeur ou le muscle risorius, entraînant un sourire.
  3. le groupe témoin tenait le stylo dans la main.

Puis, les participants devaient évaluer la difficulté des différentes tâches.

La dernière tâch était le véritable objet d’intérêt de l’expérience. Celle-ci consistait pour les participants à évaluer subjectivement la drôlerie d’un dessin animé. Ils ont donc regardé le dessin animée selon les instructions précisées ci-dessous. Comme prévu, les participants de la condition (2) souriant ont rapporté des notes d’amusement significativement plus élevées. Enfin, ceux de la condition (1) (qui fronçaient les sourcils) ont trouvé le dessin animé nettement moins drôle. En somme, le résultat de cette étude soutient l’hypothèse de la rétroaction faciale.

Froncer le sourcils contribuerait à l’humeur négative.

Cependant, une émotion ne se manifeste pas seulement par l’expression du visage. En effet, l’émotion se traduit aussi par le ton de la voix et le comportement. Plus précisément, le langage corporel est l’expression de l’émotion par la position du corps et le mouvement. La recherche montre que nous sommes sensibles aux informations émotionnelles. Nous communiquons nos émotions par le corps, même si nous n’en sommes pas conscients.

Autisme et expression émotionnelle

Les troubles du spectre autistique (TSA) sont un ensemble de troubles neuro-développementaux caractérisés. Des comportements répétitifs et des difficultés de communication et d’interaction sociale font partie du tableau clinique. Aussi, les enfants atteints de TSA ont de la difficulté à reconnaître les états émotionnels des autres. Cela peut provenir d’une incapacité à différencier les diverses expressions non verbales de l’émotion (par exemple, les expressions faciales). Les patients de TSA ont des difficultés à exprimer leurs émotions par le ton de la voix et les expressions faciales.

Les difficultés de reconnaissance et d’expression émotionnelles contribuent à l’altération de l’interaction sociale et à la communication. Ces difficultés font partie des critères diagnostiques du TSA. Diverses approches thérapeutiques apportent des solutions et des programmes de soin. Ainsi, différents programmes éducatifs, thérapies cognitives et comportementales et thérapies pharmacologiques se sont révélés prometteurs. Ces programmes peuvent aider les personnes atteintes de TSA à mieux traiter des informations émotionnellement pertinentes.

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